M comme... Maître de Poste ou Messager Notre aïeul François Bouchet est issu d'une lignée de bourgeois de la paroisse Saint Porchaire de Poitiers. Il y est né le 21 octobre 1697, de François Bouchet son père et Marie Ursule Boulot sa mère. Il est le sixième d'une fratrie de dix, mais il est le seul garçon, avec trois de ses sœurs, à avoir atteint l'âge adulte. Il est né dans une dynastie du transport. Son grand-père maternel Marc Boulot était voiturier, son oncle Simon Boulot était messager de La Rochelle. François sera Maître de Poste et Messager de Paris. Son relais de poste était implanté à un endroit stratégique, au village de Croutelle, au Sud de Poitiers, à la jonction de trois grands chemins royaux, vers Paris, vers La Rochelle, vers Angoulême et Bordeaux. Le Maître de Poste était un personnage essentiel dans l'organisation des communications et des transports, tout particulièrement depuis que l'administration s'était fortement centralisée s...
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L comme... Laboureur. Dans notre arbre il y en a pléthore, tant cette profession était majoritaire, avec celles de fermiers et de journaliers, autrefois dans notre région rurale. Notre ancêtre Pierre Alix était de ceux là. Les laboureurs étaient dans une situation bien plus enviable que celle des journaliers, déjà évoquée dans cette série. En effet, ils ne dépendaient pas du bon vouloir d'un maître pour trouver du travail, ils exploitaient à leur compte une ferme qu'ils possédaient parfois, qu'ils louaient souvent, et vivaient ainsi en autonomie. Et quand ils étaient dits laboureurs à charrue ou laboureurs à bœufs, cela signifiait qu'ils étaient propriétaires de leur outil de travail, et donc plus aisés que ceux qu'on appelait laboureurs à bras, qui étaient plutôt des salariés agricoles, voire plus proches des journaliers. Pierre Alix est né à Saivres en 1714. Son père Jonas Alix et sa mère Françoise Bouffard, sont les fermiers de la Cour de Vix. En ce...
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K comme... " Kroumir " Certes, ce n'est pas un métier, ni une fonction, ni même un état. Mais pour boucler l'alphabet, il fallait bien une petite tricherie, elle sera pardonnée... Le terme de Kroumir, au-delà d'être une des insultes favorites du capitaine Haddock, correspond au nom d'une tribu berbère de Tunisie, réputée dans l'ancien temps, pour ses actes de rapines. Et ce terme de kroumir est ainsi devenu dans l'argot du XIXe siècle, un terme pour désigner de façon méprisante un voyou, un voleur. Alors je le rattacherai à Etienne Clisson (1778 - 1809). Etienne est né à la Marchandière, dans la paroisse d'Allonne le 13 novembre 1778. Il est le fils de Jean Clisson, Bordier, et Marie Proust. Il est le septième d'une fratrie de huit. Etienne deviendra garçon meunier, au moulin Dubois, dans la paroisse d'Allonne. Au cours de pluviôse et nivôse de l'an VIII (hiver 1800), une bande de brigands a écumé la Gâtine. Le...
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J comme... Journalier Dans nos campagnes, les journaliers constituaient la couche de la population la plus nombreuse, mais aussi la plus pauvre et la plus précaire. Ils ne possédaient pas la terre, rarement même la masure dans laquelle ils vivaient. Ils étaient entièrement dépendants du travail à la journée qu'on voulait bien leur donner. C'était en fonction des saisons, les labours, les semis, les moissons. La récolte des fruits à l'automne. L'entretien des chemins et des fossés ou la taille des haies. Les soins aux animaux ou les petits travaux de construction. Les travaux les plus physiques, souvent pénibles, étaient pour eux, du lever au coucher du soleil, pour un salaire de misère. Et quand les conditions climatiques devenaient mauvaises, ils étaient les premiers à en souffrir, et toujours plus longtemps que les autres. Nous sommes en janvier 1709, dans le petit village de Saint Coutant, au cœur du pays mellois en Poitou. Etienne Migault, 27 ans, jour...
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I comme... Instructeur de Jeunesse Notre ancêtre Jean Bry est né à Prailles, petite paroisse du Pays Mellois dans le Moyen Poitou, vers 1742. Il est le fils de Jean Bry et Catherine Gaucher. Son père était le sacristain de la paroisse. C'est lui maintenant qui assume cette fonction de sacristain, en complément de son travail d'instructeur de jeunesse, on dirait aujourd'hui instituteur. Catholique dans un pays du croissant huguenot, où la quasi-totalité des habitants pratiquent la foi réformée, Jean sait que sa présence, en tant qu'instituteur de foi catholique, est rare et précieuse. Pourtant, il n’en retire ni arrogance ni ressentiment, il porte sa foi avec la simplicité et la discrétion d’un homme attaché à ses devoirs et à sa conscience. Jean exerce deux fonctions essentielles pour la communauté. Le matin, il ouvre sa petite école, logée dans une pièce attenante à la sacristie, où l’air humide et l’odeur de cire, mêlée à l’encre de plume, imprègnent c...
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H comme... Huilier Notre ancêtre Jean Ballu (1780-1831) est né à Sanxay au cœur du Poitou. Son père François, y exerçait le métier de boucher. Jean quant à lui, s'est destiné au métier d'huilier. Il a installé un petit atelier au bord de la rivière pour y mettre son pressoir, et ouvert une échoppe dans le bourg, tenue par Marie Richer son épouse, qu'il a épousée en 1805. Ce matin, le jour se lève doucement sur les toits de tuiles rouges du petit bourg de Sanxay. Le vent frais de la vallée de la Vonne, dont le méandre enserre le village, fait frissonner les branches des noyers, et l’odeur humide des champs encore gorgés de rosée pénètre dans l’atelier. Jean Ballu, ouvre la porte de sa petite huilerie installée au bord du cours d'eau. Le bois humide grince sous ses pas. Dans la pénombre, les meules de pierre semblent attendre le premier sac de noix ou de graines de lin. Il allume une lampe à huile - ironie du métier - et le faible halo fait danser les ombres...
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G comme... Greffier Notre ancêtre Louis Vincent (1611-1672) est né le 25 octobre 1611 à Saint-Maxire, fils de Martin Vincent et de Marie David. Je n'ai pas d'informations sur le statut et le métier de ses parents, mais nul doute qu'ils n'étaient pas de simples paysans comme la plupart de nos ancêtres, car leur fils Louis, notre ancêtre, est Sergent Royal et Greffier de la Châtellenie de Saint-Maxire, laquelle regroupe aussi sous sa juridiction les paroisses voisines de Surin, Saint-Rémy... Dans une petite salle lambrissée attenante à la cour du château d'Oriou, siège de la Châtellenie, penché sur un grand pupitre couvert de registres et de papiers scellés, Louis Vincent travaille. C'est un homme d'écriture, soigneux, méthodique, et respecté dans la communauté. À une époque où peu savent lire ou écrire, il est le gardien des mots et des actes , le témoin officiel de la justice seigneuriale. Son rôle est essentiel au fonctionnement du tribunal du...